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Je compense l’empreinte carbone de mes déplacements
En quelques mots !

Questionner sa manière de se déplacer pour réduire son empreinte écologique

Soutenir des projets de lutte contre le dérèglement climatique

Mettre le doigt sur les “fausses bonnes solutions” écologiques

Questionner sa manière de voyager

Voyager, pour moi, c’est vraiment symbole de liberté, de découvertes et de rencontres. C’est en parcourant le monde qu’on se rend compte de la beauté de notre planète et qu’on prend conscience de l’importance de la protéger. Mais c’est aussi un excellent moyen d’apprendre à se connaitre soi-même, en repoussant ses limites et en sortant de sa zone de confort. Pourtant, le fait de se déplacer génère presque tout le temps une pollution car il faut de l’énergie pour se déplacer sur les longues distances avec les moyens de transports classiques.. Alors oui, un train ne pollue pas autant qu’un bus, qui ne pollue pas autant qu’une voiture, qui ne pollue pas autant qu’un avion et tutti quanti. Et puis, c’est vrai, il y a des transports “doux” (marche à pieds, vélo, bateau, cheval, etc…) qui permettent de réduire considérablement l’empreinte écologique de nos déplacements, mais ils demandent également d’avoir beaucoup plus de temps ! Bref, pas si facile d’arriver à trouver le juste équilibre dans nos sociétés du toujours plus vite et toujours plus loin.

Par exemple, je suis parti avec des amis à Prague en 2016 (depuis, je n’ai toujours pas repris l’avion et ça ne manque pas du tout). C’était une super occasion de passer du temps avec mes meilleurs potes que je n’avais pas vu depuis deux ans et de découvrir les merveilles de l’Europe. Et pourtant, pendant ces trois jours, j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui clochait et qu’il était impossible de contenter la chèvre et le choux. L’avion c’est 1h30, la voiture c’est 10 heures (mais le 1/4 des émissions carbones). Le train c’est un casse-tête et le bus ça prend trop longtemps. Donc me voilà parti pour l’avion qui est littéralement le moyen le moins écologique de voyager.

Se donner bonne conscience ?

De retour, j’avais envie d’équilibrer toutes ces émissions de CO2 pour, a posteriori, essayer de me remettre en phase avec mes valeurs éco-citoyennes. C’est un cherchant un peur sur Internet que je découvre la possibilité de payer une “compensation carbone”. L’idée est d’une simplicité mathématique confondante : il suffit calculer combien de CO2 a été relâché dans l’atmosphère par ses déplacements pour ensuite compenser en investissant dans un projet écologique positif  (planter des arbres, faciliter l’accès à l’énergie renouvelable ou encore optimiser le tri des déchets) à hauteur équivalente. On met du + après du – en espérant atteindre le =.

Mais pour être honnête, je ne suis pas complètement convaincu par le procédé. Les quelques leaders de ces sujets ne donnent pas les mêmes résultats quand on calcule son empreinte et leurs sites ont tellement de problèmes techniques qu’il est assez difficile de payer pour financer un projet. Du coup, j’ai fait tout le processus sur le site de la Fondation Goodplanet, créée par le photographe Yann Arthus-Bertrand. Un peu bancal tout ça même si je connais des gens qui y travaillent et qui m’ont assuré du sérieux de la démarche et des projets financés par mes dons.

Et puis, il faut faire attention car si ce mécanisme de compensation carbone permet d’être mieux sensibilisé à l’impact de nos déplacements, il ne faut pas tomber dans le piège de se dire qu’on peut continuer de gâcher nos ressources comme avant en échange d’un petit don à une fondation de temps en temps, ça serait trop facile ! Je pense que cet outil mérite d’être conservé pour une utilisation pédagogique au niveau individuel. À condition qu’on ose réévaluer son besoin de “voyage” et l’obligation de forcément prendre l’avion ou la voiture pour se déplacer. C’est ce que j’ai voulu faire après coup. Avec ce goût d’inachevé, je me rends compte de deux choses. La première c’est que même si je veux diminuer au maximum mon empreinte carbone, je veux absolument continuer à voyager. C’est ce qui me rend vivant et ça me coûterait trop d’abandonner toutes ces aventures extraordinaires qui m’attendent. La deuxième, c’est qu’il va falloir que je revois complètement ma manière d’envisager mes déplacements. Partir loin, ça veut dire partir longtemps pour avoir le temps de privilégier les transports doux et du coup, pour un weekend, l’idéal sera de passer du temps pas trop loin de chez soi ! Mais j’ai de la chance car la France est le plus beau pays du monde, je sens que je vais pas m’ennuyer et puis les pays européens voisins ne sont pas si loin pour y accéder en train…

Par contre, le procédé de compensation carbone pour les entreprises me semble carrément tenir de l’esbroufe car il permet aux entreprises d’éviter de se poser les vraies questions. Comment réduire ma consommation de ressources ? Comment privilégier les solutions locales ? Est-ce que mon produit ou mon service répond à un besoin fondamental ? Est-ce que mon activité sert d’autres objectifs que la croissance économique ? Bref, autant de sujets primordiaux qu’ils est urgent de mettre sur le tapis plutôt que de se contenter de faire des additions et des soustractions avec son bilan carbone en plantant des arbres par-ci, par-là…

L'auteur :  Julien Vidal

Julien est le fondateur du mouvement Ça commence par moi. Aujourd'hui, il continue à accélérer la prise de conscience écocitoyenne partout en France.

Julien est le fondateur du mouvement Ça commence par moi. Aujourd'hui, il continue à accélérer la prise de conscience écocitoyenne partout en France.

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