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Je me déplace en auto-stop
En quelques mots !

70% des trajets domicile-travail sont réalisés avec un seul passager dans la voiture

Les transports sont la plus grande source d’émission de CO2 en France

L’auto-stop c’est bon la planète mais aussi pour son portefeuille

Partager ses moyens de transport

Avant de faire le choix de vivre en campagne, on m’expliquait que je serai obligé d’acheter une voiture pour pouvoir vivre et travailler loin des villes. Dans les grandes agglomérations, on développe les bus et les tramways. Cependant, dans les différentes émissions de radio ou de télévision concernant la mobilité, il y a toujours des auditeurs qui expliquent qu’il est impossible de vivre en campagne sans se passer de voiture. Et pourtant, j’habite depuis près de 3 ans en campagne, à 10km d’une ville de 15 000 habitants et je n’ai toujours pas fait le choix d’acheter une voiture alors que je travaille.

Comment je fais ? Avec l’auto-stop tout simplement ! Pour avoir fait du stop plus de mille fois dans ma vie dont près de 50 fois sur l’axe Paris-Lyon, la majorité des conducteurs m’ont expliqué qu’il faisait régulièrement du covoiturage. Mais pourquoi n’y avait-il donc aucun covoitureur dans la voiture ? Le covoiturage contraint le conducteur à poser une annonce sur internet quelques jours avant, d’être présent à une heure et à un lieu précis pour récupérer le covoitureur. Le covoiturage demande une grande organisation et de ne pas avoir de contretemps. Avec l’autostop, il n’y a aucune contrainte. De plus, avec le covoiturage, si au dernier moment on souhaite être seul (appel téléphonique privé ou important, émission de radio passionnante…), il n’est pas possible de refuser.

Quelques conseils simples

Au niveau logistique, la meilleure façon de faire du stop est d’avoir un carton avec le nom d’une ville écrit lisiblement. J’écris toujours le nom d’une ville située à moins de 20km si je suis sur une départementale, moins de 50km sur une nationale et à moins de 200km sur une aire d’autoroute ou un péage. Il faut également s’assurer que les conducteurs connaissent votre ville. Quand je suis à Dijon, je peux écrire Chalon mais à Lyon, beaucoup ne connaissent pas Chalon, bien qu’ils passent devant en prenant l’autoroute de Lyon à Paris. Faire du stop avec un sac à dos et un t-shirt ou une veste de couleur, ou le gilet jaune, aide également à être pris plus rapidement.

Malheureusement, il continue d’exister de nombreux préjugés concernant l’autostop et je voulais profiter de cet article pour participer à les déconstruire :

1-L’autostop, c’est dangereux : Même si tout a été fait pour rassurer les éventuels autostoppeurs dans le cadre du Rézo Pouce, la peur de monter dans la voiture d’un inconnu est grande pour la majorité des citoyens français. Selon moi et mes compatriotes autostoppeurs, le plus grand danger est d’être en compagnie d’un conducteur qui ne sait pas conduire. En faisant du stop en demandant aux conducteurs dans les stations essence ou via le système du Rézo Pouce, le stop n’est pas plus risqué que le covoiturage.

2- En France, l’autostop ne fonctionne pas : Après plus de mille expériences en stop, je peux affirmer que la France est l’un des meilleurs pays pour tendre le pouce. Mon temps moyen d’attente en France est d’environ dix minutes pour une ville situé à moins de 20km et environ trente minutes si je veux rejoindre directement une ville de 200 000 habitants situé à 100km. Cependant, suivant les régions, c’est très variable. Le Sud-Ouest est selon moi la région la plus facile, vient ensuite la Drôme puis le Jura. La région Centre et Haut de France est un peu plus difficile. D’après les témoignages d’autres autostoppeurs, la Bretagne est aussi une terre de prédilection. À l’étranger, le stop en Espagne ou en Italie est très compliqué. Par contre, la Nouvelle Zélande, l’Islande, l’ Équateur et le Maroc sont des pays très sympathiques à parcourir en stop.

3- Faire du stop, c’est comme faire la manche : Faire du stop est souvent perçu comme un acte de mendicité. Certes on découvre souvent l’autostop pour des raisons économiques mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il faut mettre côté les avantages écologiques et sociales.

Créer du lien et oser l’imprévu

L’auto-stop permet en effet de créer de nombreux liens d’amitié, d’échanger sur de nombreux sujets parfois très différents de son quotidien et aussi pouvoir partager des bons plans. De plus, si plus de personnes tendaient le pouce ou covoituraient, plutôt que de prendre sa voiture, il y aurait moins d’embouteillages et plus de places de parking vacantes. Deux faits qui rendent plus d’un français de mauvaise humeur. Par ailleurs, vous n’obligez personne à vous aider. Soit le conducteur sera de bonne humeur en vous voyant sur le bas-côté car il s’aperçoit de la chance qu’il a d’avoir une voiture. Soit le conducteur sera content de faire sa bonne action de la journée.

S’il y a des millions de français bénévoles dans les associations, c’est que les français aiment donner un peu de leur en temps. Pour ma part, je suis toujours très heureux quand je peux aider un autostoppeur à atteindre sa destination et j’espère vous avoir donné envie de vous lancer cette nouvelle manière de vous déplacer qui est à chaque fois une véritable aventure en soi !

L'auteur :  Adrien Laporte

Adrien a fait un long tour du monde qu'il a partagé sur son blog et il travaille aujourd'hui pour Alôsynys.

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